TABLEAU COMPARATIF
DES FORMES JURIDIQUES
Mars 2014 révisé en mai 2017
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ASSOCIATION LOI 1901
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Personnalité
juridique
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A compter de la publication au Journal officiel de
la déclaration de création faite en préfecture ou à la
sous-préfecture du siège
social
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Délai de
constitution
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Environ un mois entre la date de dépôt de la déclaration de
création en préfecture ou à la sous-préfecture du siège social et la date de
publication au JO
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Simple déclaration ou régime de contrôle de
l’adminis- tration lors de la constitution
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Simple déclaration (sauf pour les
associations reconnues d’utilité publique)
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Fondateur
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Au moins deux personnes physiques ou morales, privées ou
publiques. De nouveaux fondateurs ou leur retrait sont possibles selon les
statuts.
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Dénomination
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Liberté de
choix
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Statuts-types
imposés par la loi
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Non (en pratique : statuts imposés par certaines
fédérations et pour les associations qui sollicitent leur recon-
naissance d’utilité
publique)
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Modification des statuts
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Selon les statuts (autorisation nécessaire du Ministère de
l’Intérieur après avis des Ministères de tutelle et du Conseil d’État pour
les associations reconnues d’utilité publique)
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Objet social
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Sans but
lucratif
Les associations peuvent
faire tous les actes de la vie civile qui ne sont pas interdits par leurs
statuts.
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Dotation
initiale
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Non (sauf associations reconnues d’utilité
publique)
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Durée
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Non (sauf associations reconnues d’utilité
publique)
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Capacité
juridique
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Peuvent recevoir des legs, tous types de dons et
posséder ou administrer des immeubles de rapport reçus
dans le cadre
de ces donations afin d’en retirer des revenus :
-
les associations reconnues d’utilité
publique
-
les associations ayant
pour but l’assistance, la bienfaisance ou la recherche scientifique ou médicale
-
les associations d’intérêt général déclarées depuis
3 ans au moins, dont
l’ensemble des activités ont un caractère
philanthropique,
éducatif, scientifique, social , humanitaire, sportif, familial ou culturel
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Capacité
à recevoir des subventions publiques
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Oui
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Droit
d’enregistrement des libéralités reçues
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Dons manuels
Exonération si association d’intérêt général (art
200 CGI et art 757 CGI) OU si le don n’est
pas déclaré ou révélé
Sinon :
Imposition de 60 % du montant du don (valeur au jour de la déclaration sauf
si valeur plus importante au jour de la donation) (art 777 CGI)
Donations et legs faits aux associations d’intérêt
général (art 200 CGI)
Imposition
de 60 % du montant du don (valeur au jour de la déclaration sauf si valeur
plus importante au jour de la donation) (art 777 CGI)
Association ayant pour but l’assistance, la
bienfaisance et
association reconnue d’utilité publique: même régime que
la fondation
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Direction
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Des dirigeants ; la loi de 1901 n’impose pas un type
d’organe particulier, à l’exception de l’assemblée des membres. L’organe de
direction peut donc être un conseil, un bureau, un comité, etc. Pas de
représentant de l’État au CA ou au bureau
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Contrôle
administratif
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En fonction du type d’activité exercée et
des éventuels agréments nécessaires à ces dernières
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Désignation obligatoire d’un
commissaire aux
comptes / Comptabilité
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Non (sauf critères légaux mentionnés à la question
1 de la FAQ dans ce guide)
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Obligations
comptables
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Comptabilité recettes/dépenses possibles. Au-delà de
certains seuils, comptabilité d’engagement obligatoire, notamment en cas de
réception de plus de 153 000 € par ans de dons.
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Dissolution
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À l’arrivée du terme statutaire à défaut de
prorogation, volontaire, judiciaire
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Dévolution de l’actif net en cas de liquidation, ou de
l’universalité du patrimoine en cas de fusion
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Pour les
opérations de liquidation, selon les règles imposées par les statuts ou à
défaut suivant les règles dé- terminées en assemblée générale. Le produit de
la liquidation ne peut jamais être attribué aux membres et est généralement
dévolu au profit d’un ou plusieurs organismes ayant un objet similaire (cela
n’est toutefois pas obligatoire). Les opérations de fusion, scission et
apport partiel d’actif s’effectuent dans les conditions prévues par l’article
9 bis de la loi de 1901 et les articles 15-1 à 15-7 du décret du 16 aout
1901.
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ASSOCIATION
LOI 1908 (ALSACE-MOSELLE)
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FONDATION RECONNUE D’UTILITÉ PUBLIQUE
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A compter de l’inscription au registre des
associations faite auprès du Tribunal
d’Instance dans le ressort
duquel l’association a son siège
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A compter de
la publication au Journal officiel d’un décret pris en Conseil d’État
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Six semaines maximum entre la demande d’inscription au registre des
associa-
tions
auprès du tribunal et le double contrôle effectué par la justice (sur la
forme) et par la préfecture (sur le fond)
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Entre 6 et 24 mois
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Contrôle
préalable :
- par le tribunal d’instance pour la conformité des statuts aux articles du code civil
local
- par le Préfet pour l’objet
de l’association
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Contrôle préalable :
- décision discrétionnaire du Ministère de l’Intérieur (instruction de la demande et trans- mission au Conseil d’État
après consultation du préfet
et des ministres concernés)
- avis consultatif du Conseil d’État; décision discrétionnaire du Gouvernement (décret)
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Les statuts doivent être signés par 7
membres au moins
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Une ou plusieurs personnes physiques ou morales, publiques ou
privées. De nou-
veaux fondateurs sont
possibles dans la limite du nombre prévu pour le collège des fondateurs dans
les statuts adoptés. Le retrait des fondateurs est en principe impossible,
sous peine de perte de la RUP
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Liberté de
choix
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Liberté de
choix (l’utilisation du mot « fondation » n’est pas obligatoire)
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Respect des dispositions obligatoires contenues
dans les articles 21 à 79-III du
code civil local
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Non. En pratique toutefois, les fondateurs sont fortement incités à
adopter les
modèles de
statuts proposés par le Conseil d’État. Peu de marges de manœuvre
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Aucun délai de déclaration
des modifications statutaires mais ces modifications ne
sont
applicables que si elles ont été enregistrées au tribunal d’instance
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Par délibération du CA ou du conseil de surveillance à l’unanimité ou
par deux
délibérations, prises entre 2 et 6 mois
d’intervalle, avec un quorum des 2/3 des membres en exercice et une majorité
des ¾ des membres présents ou représentés (dispositions des modèles de
statuts). Nécessité d’une approbation par l’autorité de tutelle, par arrêté du ministre de
l’intérieur ou décret en Conseil d’État
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Œuvre d’intérêt général sans but lucratif ou but lucratif possible à
condition de
prévoir le
partage des bénéfices entre les membres.
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Œuvre d’intérêt général sans but lucratif (appréciation de
l’utilité publique de l’objet en vue de l’attribution de la reconnaissance
d’utilité publique)
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Non
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Pas de montant légal mais la dotation doit être suffisante pour assurer des
revenus per-
mettant de remplir l’objet
de la fondation. En pratique, de 800 000 à 1 million d’€.
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Selon les statuts de l’association
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Illimitée sauf fondation à
dotation consomptible
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- Possibilité
de recevoir des donations et des legs et de détenir tout type de biens, y
compris des immeubles de rapport
- Possibilité
d’accomplir tous les actes de la vie juridique, même ceux sans rap- port avec
l’objet de l’association
- Les dividendes peuvent être
répartis entre les membres (pour les associations ayant une activité
lucrative)
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Possibilité de recevoir des donations et legs et de détenir des biens,
droits ou ressources, y compris des immeubles de rapport
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Oui
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Oui
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Dons manuels, dons et legs
Exonération
si association d’intérêt général (art 200 CGI et art 757 CGI) OU si le don
n’est pas déclaré ou révélé
Sinon : Imposition de 60 % du montant du don (valeur au jour de la déclaration sauf si valeur plus importante au jour de la donation) (art 777 CGI)
Association
de mission d’utilité publique : même régime que les associations reconnues
d’utilité publique
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Dons manuels, dons et legs :
Exonération
si association/fondation dont les ressources sont affectées à des œuvres
d’assistance (art 795 CGI).
TRÈS SOUVENT LE CAS
Sinon : Imposition de 35 % du montant du don dans
la limite de 24 430 € puis 45
% (art 777 CGI)
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Direction nommée par
l’assemblée des membres (sauf stipulation statutaire contraire). Elle assure la représentation judiciaire et extrajudiciaire de l’association. Le droit local rend obligatoire la tenue
d’une assemblée générale
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- Soit un conseil d’administration (entre 9
et 15 membres répartis en au
moins 3 collèges)
- Soit un
conseil de surveillance (entre 9 et 15 membres répartis en au moins 3
collèges) et un Directoire (entre 3 et 5 membres)
L’État est représenté dans les
conseils (administration ou
surveillance) par
2 membres de droit (ayant droit de
vote) ou
par un commissaire du
gouvernement (avec voix consultative)
Possibilité de nommer
un directeur général
et de constituer un conseil
scientifique
ainsi qu’un
ou plusieurs comités spécialités
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Le tribunal et
l’autorité préfectorale dispose d’un pouvoir de contrôle
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Les fondations sont soumises au contrôle du Gouvernement (ministère
de l’Inté-
rieur mais aussi les autres
ministères intéressés). Droit de visite par les délégués des ministères.
Droit de vote du(es) membre(s) de droit représentant(s) du(es) Ministères ou,
pour le commissaire du gouvernement, droit de faire revoter une décision
contraire aux statuts, au règlement intérieur, aux lois et règlements
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Non (sauf critères légaux comme, par exemple, la réception de plus de
153 000 €
de dons ou
de subventions dans l’année) / privée
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Oui / privée
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Comptabilité
recettes/dépenses possibles. Au-delà de certains seuils, comptabilité
d’engagement obligatoire, notamment en cas de réception de plus de 153 000 €
par ans de dons.
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Comptes annuels (bilan, compte résultat, annexe). Etablissement du budget de
l’exercice
suivant selon les modalités des statuts. Etablissement d’un rapport moral et financier et d’un report de gestion
(si activité économique). Publication des documents visés ci-dessus auprès
du Préfet, du ministère de l’Intérieur et, le cas
échéant, des
autres ministères concernés
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À l’arrivée du
terme statutaire à défaut de prorogation, volontaire, judiciaire
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Volontaire, statutaire, judiciaire, en cas de retrait de la
reconnaissance d’utilité pu-
blique, en cas de non-respect du calendrier des versements de la dotation initiale, en cas de réduction d’une
dotation consomptible à 10 % de sa valeur initiale
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Selon les statuts
soit à défaut
de stipulations, sur décision de l’assemblée générale, au
bénéfice d’une
fondation ou d’un
établissement public. A défaut, le patrimoine est
dévo- lu à part
égales aux personnes membres de l’association si elle a pour objet
exclusif de servir les
intérêts de ses
membres; dans les
autres cas le
patrimoine est dévolu
à l’État.
Délai d’un an entre l’ouverture de la liquidation
et la dévolution.
Les opérations de fusion,
scission, et apport partiel d’actif s’effectuent dans les conditions prévues
par l’article 79-IV du code civil local et les articles 30-16 à 30- 21 de
l’annexe du code de procédure civile.
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Pour les
opérations de liquidation, par décision du Conseil d’administration ou du
Conseil de surveillance, après approbation gouvernementale, au profit
d’un ou de plu-
sieurs établissements publics
ou reconnus d’utilité publique ayant un objet similaire.
Les
opérations de fusion, scission, apport partiel d’actifs : par décision du
Conseil d’administration ou du Conseil de surveillance, après approbation
gouvernemen- tale. Elles s’effectuent dans les conditions prévues par l’article
20-1 de la loi n°
87-571 du 23 juillet 1987 et l’article 12-5 du
décret du 11 mai 2007.
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