son avenir professionnel » qui vise la création de passerelles entre les secteurs
public et privé, que font les principaux pays pour réglementer
ces mouvements horizontaux de personnels, appe- lés « phénomène des revolving
doors » (portes tournantes) et présentés comme « devant con- tribuer au dynamisme du marché
de l’emploi et au développement des qualifications et des compé- tences ? »
public, le sujet reste l’une des priorités de
l’organisation inter- nationale. Les gouvernements de ses États membres
font évoluer leurs dispositifs afin de répondre aux nouveaux défis
de l’intégrité publique, qui reste la préoccupa- tion majeure des citoyens selon une étude
menée en 2017.
Faut-il
généraliser, voire allonger le temps imposé avant de
re- joindre le secteur privé ? Cela doit-il s’appliquer indifférem- ment à tous les agents publics
? Quelles procédures de contrôle, mais
aussi quelles sanctions mettre en place ?
Si la quasi-totalité des pays ont institué l’obligation (ou la recom-
mandation) faite à l’agent d’infor- mer son administration d’un
départ vers le secteur privé et de l’activité qu’il va y exercer, seuls
deux-tiers
d’entre eux imposent
des délais
d’attente et/ou pé-
riodes de
restriction (de moins d’un an en Autriche
à cinq ans en Allemagne).
En Espagne, cette mesure ne concerne
que les hauts
fonction- naires tandis qu’aux États-Unis et au Royaume-Uni, elle est appré- ciée selon l’ancienneté et/ou la
nature des fonctions exercées.
Certains pays indemnisent les agents. C’est le cas de la Finlande qui verse la rémunération de
l’agent pendant un an.
Rares
sont, en revanche,
les pays qui publient
les décisions autori- sant le départ vers le secteur
privé : le Royaume-Uni et,
plus récemment, l’Espagne mettent en ligne les données nominatives
relatifs aux avis favorables.
Un contrôle effectif, mais avant tout
efficace, du bon respect des règles en matière de prévention des conflits d’intérêt reste
le point a améliorer dans les disposi- tifs nationaux, selon l’OCDE
: il est souvent laissé à l’initiative du service dans lequel l’agent
a tra-
vaillé,
qui ne dispose, en général, que d’assez
peu de moyens.
Outre les sanctions financières qui sont
prononcées à l’encontre des
contrevenants (comme en
Pologne, très récemment), cer- tains pays ont choisi d’autres leviers d’action : en Allemagne, l’agent, visé par une procédure disciplinaire, perd automatique- ment ses droits à la retraite de fonctionnaire (ceux-ci sont trans- férés au régime général) et en
Norvège : elles imposent qu’une clause relative
aux conflits d’inté- rêt soit ajoutée dans le
contrat de
travail, assortie de dommages
et intérêts conventionnels en cas de non respect des obligations
déontologiques. Un instrument qui, selon
l’OCDE, responsabilise les (trois) parties prenantes et contribue à une sécurisation des parcours publics-privés.
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