Lorsqu’une association sollicite un agrément ministériel (environnement, éducation populaire, jeunesse et sport,
famille…) l’État lui impose, en contrepartie, de se doter d’une bonne
gouvernance. L’association doit alors répondre à trois critères : avoir un
objet d’intérêt général, une transparence financière et un fonctionnement
démocratique.
Un objet d’intérêt général
On dit d’une
association qu’elle exerce une activité d’intérêt général lorsqu’elle ne
réserve pas ses activités à ses seuls membres mais qu’elle est ouverte à
tous sans discrimination. En d’autres termes, elle ne doit donc pas
fonctionner au profit d’un cercle restreint de personnes (exemples :
associations d’anciens combattants ou d’anciens élèves).
Au-delà, l’activité
doit être principalement non lucrative et présenter une utilité sociale en
fournissant des besoins insuffisamment pris en compte par le secteur marchand
ou en répondant à ces besoins dans des conditions différentes du secteur
marchand appréciées au travers de la règle des « 4 P » :
o produit proposé ;
o public visé ;
o prix pratiqué ;
o absence de publicité.
Par ailleurs, l’intérêt
général implique que la gestion de l’association soit d’une part bénévole et
d’autre part désintéressée au sens fiscal du terme. L’association doit
être gérée et administrée à titre bénévole par des personnes n’ayant aucun
intérêt direct ou indirect dans les résultats de l’activité. Les bénéfices
générés par l’activité associative ne doivent pas non plus être distribués de
manière directe ou indirecte, et ce sous quelque forme que ce soit. En outre,
les membres et leurs ayants droit ne doivent pas avoir été déclarés
attributaires d’une part quelconque de l’actif, sous réserve du droit de
reprise de l’apport.
Une transparence
financière
La transparence
financière d’une association suppose tout d’abord que les comptes de l’association
soient accessibles à tous les membres. En effet, par définition, la
transparence financière est la manière dont l’organisation rend compte de la
réalisation de sa mission sociale et de sa gestion au moyen de toutes données
chiffrées. Ainsi, à titre d’exemple, lorsqu’une association perçoit plus de
153 000 € de subventions ou de dons ouvrant droit aux donateurs à avantage
fiscal, les comptes de l’association doivent être publiés au Journal officiel
et certifiés par un commissaire aux comptes.
Le fait de prévoir
dans les statuts la possibilité de rémunérer certains dirigeants ou de
faire certifier les comptes en l’absence de toute obligation légale représente
également une garantie de transparence financière.
Un fonctionnement démocratique
Tout d’abord, pour
qu’il y ait fonctionnement démocratique au sein de l’association, il est
nécessaire que les instances statutaires se réunissent régulièrement et qu’elles soient
régulièrement renouvelées.
L’objectif étant que les décisions prises par l’association émanent d’un
organe collégial et de procéder à l’élection de nouveaux dirigeants ou de
reconduire les anciens.
Ensuite, le
fonctionnement démocratique d’une association passe par le fonctionnement de l’assemblée générale. Cette instance élit les membres de l’instance dirigeante : membres du
conseil d’administration (directement) et du bureau (directement ou
indirectement par le biais des administrateurs). L’important étant que les
membres fassent confiance aux dirigeants et se reconnaissent en eux.
Enfin, le
fonctionnement démocratique d’une association doit être synonyme de transparence
de la gestion. Il s’agit notamment pour l’association de communiquer suffisamment
à l’avance à ses membres, par tout moyen approprié établi dans le règlement
intérieur ou les statuts, les documents sur lesquels ils seront amenés à se
prononcer (documents comptables et rapports annuels).
Les statuts ou le règlement intérieur doivent également déterminer les
modalités de déroulement des différents votes.
Pour en savoir plus :
Ø Lien vers Circulaire du 18 janvier 2010 relative aux relations
entre les pouvoirs publics et les associations : conventions d’objectifs et
simplification des démarches relatives aux procédures d’agrément.
Juris Éditions pour le Crédit Mutuel
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