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COS – COMITÉ D’OEUVRES
SOCIALES
Qu’est ce qu’un comité d’œuvres sociales ?
Les collectivités sont-elles obligées d’avoir
un COS ?
L’article 25 de la loi du 3 janvier 2001, dite loi «
Sapin », a complété l’article 9 de la loi du 13 juillet 1983
portants droits et obligations des fonctionnaires, en précisant que « l’État,
les collectivités locales et leurs établissements publics peuvent confier à
titre exclusif la gestion de tout ou partie des prestations, dont bénéficient
les agents, à des organismes à but non lucratif ou à des associations
nationales ou locales régies par la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat
d’association ». L’article 25 a marqué une évolution en matière d’action
sociale puisque, jusqu’alors, il y avait un vide juridique. Il a ainsi donné
une légitimité à l’action sociale et a apporté plusieurs éclaircissements comme
le caractère facultatif de l’action sociale et le libre choix de l’organisme
gestionnaire. Rien n’oblige, ainsi, une collectivité territoriale à avoir un
comité ou une association gestionnaire de l’action sociale. Si nombre d’entre
elles en disposent d’un, d’autres ont, en revanche, fait le choix de
l’externalisation.
Quel est son mode de fonctionnement ?
Les COS sont des associations. Par conséquent, leur
fonctionnement est le même que pour toute association dite de « loi 1901 ». Ces
comités disposent d’un bureau qui est l’instance détenant le pouvoir
décisionnel, ainsi que d’un conseil d’administration composé de membres qui sont
des administrateurs élus. Ces derniers sont les représentants du comité.
Quelles sont les prestations proposées ?
Le législateur ne donne aucune définition ou liste
précise des prestations que peuvent, ou ne peuvent pas, proposer un COS.
Toutefois, la loi du 13 juillet 1983 a apporté un début de réponse puisqu’elle
limite le champ d’intervention de ces comités à la stricte action sociale,
culturelle et de loisirs. Parmi les principales activités des COS, on peut
citer les chèques-vacances, les réductions « cinéma », les titres de
restauration, les week-ends et voyages à tarifs préférentiels, les centres
aérés et les colonies de vacances pour les enfants des agents, l’arbre de Noël,
des assurances, mais aussi des prêts sociaux ou des prêts d’honneur, ou encore
des primes de mariage, des primes de départ…
Toutefois, il existe un flou juridique en la matière et nombre de COS ont eu des problèmes liés à certaines prestations proposées. Il est donc important que les collectivités, qui confient la gestion de l’action sociale à une association, s’assurent de la légalité de ces prestations.
Toutefois, il existe un flou juridique en la matière et nombre de COS ont eu des problèmes liés à certaines prestations proposées. Il est donc important que les collectivités, qui confient la gestion de l’action sociale à une association, s’assurent de la légalité de ces prestations.
Les COS peuvent-ils verser des compléments
de rémunération ?
L’article 111 de la loi du 26 janvier 1984 a mis fin à
une pratique qui était répandue, à savoir l’utilisation du COS par la
collectivité territoriale pour effectuer des versements de compléments de
rémunération comme le 13e mois ou certaines primes telles que la prime
d’intéressement. Cet article prévoit, en effet, la budgétisation des avantages
collectivement acquis. Mais c’est l’article 25 de la loi du 3 janvier 2001,
dans son alinéa 3, venant compléter l’article 9 de la loi du 13 juillet 1983,
qui définit clairement la différenciation entre action sociale et complément de
revenus : « les prestations d’action sociale, individuelles ou collectives sont
distinctes de la rémunération visée à l’article 20 de la présente loi et sont
attribuées indépendamment du grade, de l’emploi ou de la manière de servir ».
Un COS peut-il être créé par un centre de
gestion ?
Oui, après décision du conseil d’administration du
centre de gestion. Dans ce cas, le comité proposera des prestations au niveau
départemental à l’ensemble du personnel des collectivités territoriales et des
établissements publics qui ont choisi d’y adhérer (titulaires, non-titulaires,
stagiaires, emplois aidés, emplois à temps complet, à temps non complet ou
encore à temps partiel avec un minimum d’heures effectuées) ainsi qu’aux agents
qui adhèrent à ce comité. Les prestations proposées sont logiquement les mêmes
que celles qui le sont par les COS des collectivités, à savoir des prestations
liées aux événements familiaux, des prestations relatives aux loisirs et à la
culture, des prestations liées à la carrière professionnelle ou encore des
prestations sociales. Cependant, il faut préciser que les COS des centres de
gestion peuvent aussi déléguer certaines prestations à d’autres organismes.
Comment fonctionne-t-il dans ce cas ?
Ces comités ont également le statut d’association. Il
est géré et administré par un conseil d’administration (CA) qui sera composé de
représentants des collectivités territoriales et des représentants du
personnel. Ce conseil d’administration établit le budget annuel ainsi qu’un
rapport d’activités moral et financier. Les deux sont présentés à l’assemblée
générale qui se réunit au moins une fois par an et qui se compose de
représentants des élus siégeant au CA du centre de gestion, de représentants
d’élus et des personnels de chaque collectivité adhérente au COS, ainsi que de
représentants des organisations syndicales désignés pour siéger au CA du COS.
Par ailleurs, le conseil d’administration désignera, parmi ses membres, un
bureau qui est chargé de l’application des décisions arrêtées. Il gère aussi
les fonds mis à sa disposition.
Comment se déroule l’adhésion à ces
comités ?
Les collectivités territoriales du département, ainsi
que leurs établissements publics, peuvent adhérer à ces COS du centre de
gestion. Les agents, à titre personnel, ont également le droit d’y adhérer.
Pour cela, tous doivent payer une cotisation au centre de gestion qui sera
différente selon qu’il s’agisse d’une collectivité ou d’un agent. Les
collectivités ou établissements doivent formaliser leur décision d’adhérer par
une délibération de l’organe délibérant ou une décision de leur conseil
d’administration. L’organisme adhérent désigne un correspondant local qui sera
l’interlocuteur des bénéficiaires.
Les collectivités territoriales qui ont fait le choix
d’externaliser l’action sociale peuvent, par exemple, adhérer au Comité
national d’action sociale (Cnas). Association « loi 1901 », le Cnas est un
organisme paritaire et pluraliste qui existe depuis près de 40 ans. Il offre
toute une gamme de prestations à ses adhérents et peut être complémentaire
d’autres organismes, amicales, comités locaux ou départementaux d’œuvres
sociales. Peuvent adhérer au Cnas les collectivités et leurs établissements
publics pour l’intégralité de leur personnel, ainsi que les associations et
comités gérant sur le plan local, départemental ou régional des œuvres
sociales, faisant adhérer au minimum 80% de leur personnel. À noter que le
conseil d’administration du Cnas peut accepter l’adhésion d’autres personnes
morales, après examen de leur statut et de leur bilan financier, et à la
condition expresse que les recettes proviennent à plus de 50 % de fonds publics
de collectivités territoriales et que la gestion soit assurée par une majorité
de représentants de collectivités territoriales (élu et/ou agent).
Quelle est la différence entre un COS et
un comité d’entreprise ?
Il est souvent dit que les COS sont en quelque sorte
les comités d’entreprise (CE) pour la fonction publique. Toutefois, de nombreux
points les différencient. D’abord, et contrairement aux COS, les CE ont un
statut spécifique relevant du Code du travail. Ils sont obligatoires dans les
entreprises de plus de 50 salariés. Ensuite, les CE sont considérés comme des
institutions de représentation du personnel qui peuvent, outre la gestion des
œuvres sociales, émettre par exemple un avis sur certains dossiers. Ce qui
n’est bien entendu absolument pas le cas des COS, les instances de représentation
dans les collectivités territoriales étant les commissions administratives
paritaires (CAP) et les comités techniques paritaires (CTP). Enfin, les comités
d’entreprise jouissent de la personnalité civile, ce qui leur donne le droit
d’agir en justice, de contracter ou encore de posséder un patrimoine.
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