De nombreux dispensateurs de subvention surveillent
les comptes de leurs associations, en quête d’excédents comptables (bénéfices),
comptant en tirer argument pour réduire leur subvention.
Les choses ne sont pas aussi simples : il ne suffit
pas qu’une structure dégage des bénéfices pour affirmer qu’elle n’a pas besoin
de subvention.
Le fait de dégager des excédents comptables permet à l’association
de renforcer sa solvabilité. Je donne ici un extrait de notre Guide
pratique
des
associations
loi
1901, Eyrolles –
Editions d’Organisation, deuxième édition, p.272. Ces développements (en
italique) sont consacrés à la solvabilité.
L’association se donnera les moyens de dégager un
excédent régulier pour financer son patrimoine et constituer des réserves. C’est
l’application d’un principe élémentaire de prudence.
Il faut donc définitivement tordre le coup au mythe
selon lequel le but non lucratif de l’association lui interdirait de dégager
des excédents. On sait que la loi de 1901 interdit la répartition des excédents
au profit des membres. En aucun cas, cela ne condamne l’association à se priver
de la possibilité d’épargner.
Pour être autonome financièrement, l’association doit
dégager chaque année une ressource suffisante (un excédent) pour couvrir ses
différents besoins financiers :
– financement des investissements et des projets
pluri-annuels,
– constitution de réserves de précaution,
– constitution de réserves de trésorerie.
A défaut de dégager des excédents, l’association devra
limiter ses besoins ou bien « piocher » dans ses réserves (à supposé qu’elle en
ait).
L’autonomie financière est proportionnelle au niveau
des réserves de l’association. Elle est conditionnée par sa capacité à dégager
régulièrement des excédents et à minimiser ses risques.
La solvabilité financière est mesurée à travers les
fonds propres de la structure :
– fonds associatif,
– réserves,
– report à nouveau
– résultat de l’exercice
– sous certaines conditions les provisions pour
risques et charges.
Ces postes comptables regroupent l’épargne de la
personne morale, le montant des capitaux qui lui appartiennent en propre.
A quel niveau doit se situer idéalement cette épargne
? Il n’existe pas de norme de prudence applicable à tous. C’est selon les
besoins de chacun, et selon ses risques. Nous nous proposons de développer
cette question prochainement.
D’une manière générale, il appartient au trésorier d’évaluer
les montants nécessaires pour couvrir les principaux « coups durs » possibles
pour l’association, financer ses chantiers et ses investissements et assurer la
liquidité de sa trésorerie.
Les différents besoins financiers de l’association
doivent être évalués régulièrement, au moins une fois par an à l’occasion de l’édition
des comptes annuels. Si les comptes ne sont pas en équilibre, si l’excédent n’est
pas suffisant pour couvrir les besoins, l’association se rend dépendante de
partenaires extérieurs, créanciers divers, fournisseurs, banques, pour assurer
sa survie, -à moins que les adhérents décident de mettre fin à son activité.
Publié le : 29 octobre 2007
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