Football
Matorez, le renard des surfaces de l’US Calais
Il s’en est allé en ce début d’année 2021.
« Mato » a été un footballeur qui a porté les couleurs de l’Union
sportive de Calais, de l’après-guerre jusque dans les années 1960, de manière
magistrale.
Par Gérard Bence | Publié le09/01/2021
9 partages
André Mat empilé les buts sous les couleurs de l’Union Sportive de Calais.
André Matorez que tout
Calaisien amateur de football appelait « Mato » est décédé en ce tout
début d’année 2021. Il a empilé les buts sous les couleurs (rouge et jaune) de
l’Union Sportive de Calais. Né le 6 mai 1926, c’est dès
l’après-guerre que Mato s’est installé dans l’équipe fanion de l’US Calais,
jusqu’aux années 60. Le canonnier, le renard des surfaces, aura fait toute sa
carrière dans le club calaisien du bouvelard Curie sur l’unique terrain du
stade Louchez, stade qui a fait place à un parc municipal. Il y a accumulé les
buts.
« Quand ma mère arrivait un peu après le coup
d’envoi, elle demandait qui avait marqué pour l’Union Sportive, c’était
souvent : «C’est mato !» »
Patrick Matorez
Le fils Patrick évoque cette époque : « Les
derbies avec le Racing Club de Calais étaient suivis par trois mille
spectateurs et quand ma mère arrivait un peu après le coup d’envoi, elle demandait
qui avait marqué pour l’Union Sportive, c’était souvent : «C’est
mato !» ». Le club ouvrier disputait alors le championnat de
Division d’Honneur : « Les joueurs avaient bien du mérite. Ma
mère me racontait qu’ils s’entraînaient entre midi et 14 h. Entraînements en
guise de repas ». Clubiste au point de participer aux travaux
d’aménagement du stade : « La main courante de Louchez était
l’œuvre des joueurs, une époque assurément disparue. Les joueurs étaient à
l’image de mon père, fidèles. Il n’a jamais voulu s’enrôler au Racing, malgré
quelques propositions du club local rival », poursuit Patrick.
André et Patrick, les fils, des avants-centres
buteurs, talent et dons reçus en héritage : « Il nous
demandait quand il ne pouvait venir nous voir jouer combien avions-nous marqué
de buts. J’étais parfois obligé de mentir pour éviter ses remarques », se
rappelle Patrick.
Ses partenaires d’alors, Routier, Piedbois, Brebion,
Galland, Robbe ou encore Robert Noël, lequel deviendra entraîneur de l’Union
Sportive de Calais puis éducateur du Crufc. Puisse André les retrouver dans
l’au-delà.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire