mercredi 12 mai 2021

Matorez, le renard des surfaces de l’US Calais


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Matorez, le renard des surfaces de l’US Calais

Il s’en est allé en ce début d’année 2021. « Mato » a été un footballeur qui a porté les couleurs de l’Union sportive de Calais, de l’après-guerre jusque dans les années 1960, de manière magistrale.

Par Gérard Bence | Publié le09/01/2021

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André Mat empilé les buts sous les couleurs de l’Union Sportive de Calais.

 

André Matorez que tout Calaisien amateur de football appelait « Mato » est décédé en ce tout début d’année 2021. Il a empilé les buts sous les couleurs (rouge et jaune) de l’Union Sportive de Calais. Né le 6 mai 1926, c’est dès l’après-guerre que Mato s’est installé dans l’équipe fanion de l’US Calais, jusqu’aux années 60. Le canonnier, le renard des surfaces, aura fait toute sa carrière dans le club calaisien du bouvelard Curie sur l’unique terrain du stade Louchez, stade qui a fait place à un parc municipal. Il y a accumulé les buts.

« Quand ma mère arrivait un peu après le coup d’envoi, elle demandait qui avait marqué pour l’Union Sportive, c’était souvent : «C’est mato !»  »

Patrick Matorez

Le fils Patrick évoque cette époque : « Les derbies avec le Racing Club de Calais étaient suivis par trois mille spectateurs et quand ma mère arrivait un peu après le coup d’envoi, elle demandait qui avait marqué pour l’Union Sportive, c’était souvent : «C’est mato !»  ». Le club ouvrier disputait alors le championnat de Division d’Honneur : « Les joueurs avaient bien du mérite. Ma mère me racontait qu’ils s’entraînaient entre midi et 14 h. Entraînements en guise de repas ». Clubiste au point de participer aux travaux d’aménagement du stade : « La main courante de Louchez était l’œuvre des joueurs, une époque assurément disparue. Les joueurs étaient à l’image de mon père, fidèles. Il n’a jamais voulu s’enrôler au Racing, malgré quelques propositions du club local rival », poursuit Patrick.

André et Patrick, les fils, des avants-centres buteurs, talent et dons reçus en héritage : « Il nous demandait quand il ne pouvait venir nous voir jouer combien avions-nous marqué de buts. J’étais parfois obligé de mentir pour éviter ses remarques », se rappelle Patrick.

Ses partenaires d’alors, Routier, Piedbois, Brebion, Galland, Robbe ou encore Robert Noël, lequel deviendra entraîneur de l’Union Sportive de Calais puis éducateur du Crufc. Puisse André les retrouver dans l’au-delà.

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